Le 4 décémbre 2017 Réponse reçu de Dallemagne Georges

Madame,

J’ai bien reçu votre courriel au sujet de la maladie de Lyme et celui-ci a retenu toute mon attention.

Des auditions au sujet de la maladie de Lyme ont été organisées au sein de la Commission de la Santé publique en septembre 2015.

Ces auditions ont démontré l’importance croissante de la maladie de Lyme. Si certains estiment que la maladie de Lyme n’est pas en tant que telle en réelle progression (ce serait uniquement sa détection qui s’est améliorée), d’autres constatent au contraire que cette maladie est en réelle expansion tant en Europe qu’aux États-Unis, tel que cela ressort des graphiques publiés sur le site du Centers for Disease Control and Prevention. A cet égard, une publication disponible sur le site de l’OMS établit également que “depuis les années 80, leurs vecteurs (des tiques) sont présents en plus forte densité et ont gagné des latitudes et altitudes plus élevées en Europe. Il est donc probable que les futurs changements climatiques qui se produiront sur ce continent faciliteront la propagation de la borréliose de Lyme de la même manière, tout en réduisant sa prévalence dans les zones qui deviendront plus chaudes et plus sèches”.

Lors de ces auditions, je n’ai pu que constater les divergences dans l’approche de la maladie de Lyme au sein du monde scientifique et le manque de tests de diagnostic fiables. Sur base de ces constats, il est difficile d’agir, en tant que parlementaire, mais notre rôle peut alors consister à demander d’avancer dans la recherche pour améliorer nos connaissances et enfin offrir une répondre adéquate à la souffrance des patients dans la mesure où cette maladie les affecte non seulement dans leur vie privée et professionnelle mais affecte également leur entourage.

Je considère que la maladie de Lyme doit être une priorité de la politique en matière de santé publique. J’ai d’ailleurs plaidé, lors des auditions, pour la mise en place d’une stratégie globale en la matière pour faire face à cette maladie. Cette stratégie globale devrait être fondée sur plusieurs piliers : détection, diagnostic, prise en charge et recherche. Tout d’abord, il faut améliorer la prévention et l’information à la fois du monde médical et de l’ensemble de la société civile. La mise en place d’un système de rapportage des cas de maladie permettrait notamment de cibler les lieux particulièrement touchés par les tiques par des actions spécifiques. Il faut également améliorer la connaissance du monde médical par rapport au diagnostic de cette maladie ; la mise en place d’outils de diagnostic fiables est essentielle – d’où l’importance de la collaboration internationale. En matière de prise en charge également, il faut agir : il faut tenir compte de l’ensemble des facettes de la vie du patient impactées par la maladie (non seulement l’impact de la maladie sur son état de santé, mais aussi sur sa vie professionnelle et son entourage). Enfin, il faut améliorer nos connaissances au sujet de la maladie : il faut collaborer aves nos pays voisins et mettre en commun nos connaissances pour développer des tests efficaces et reconnus et mettre en œuvre des traitements efficaces.

Suite à ces débats, comme vous le savez, une proposition de résolution relative à une approche pluridisciplinaire de la maladie de Lyme ou borréliose de Lyme a été adoptée en 2016.

Sachez que je compte interroger la Ministre de la Santé publique au sujet de mise en œuvre de cette résolution. Je ne manquerai pas de vous transmettre la réponse de la Ministre, lorsque je l’aurai reçue.

Restant à votre disposition pour tout complément d’information, je vous prie de croire, en l’expression de ma considération distinguée.

Georges Dallemagne
Député fédéral